Temple Grignan
Blabla Bible – novembre 2025

Blabla Bible – novembre 2025

Textes proposés pour les groupes Blabla Bible. Tous, ou au choix, selon le rythme de vos rencontres !

Tract de présentation et d’animation

Nous proposons une formule un peu différente ce trimestre-ci : découvrir quelques aspects d’un théologien dont les réflexions pourraient bien nourrir les nôtres ! Evidemment il ne sera pas possible de balayer toute son œuvre en 3 fois, il s’agit donc d’une découverte de quelques aspects, qui peut-être vous donnera envie d’aller plus loin.

Bonhoeffer le théologien 

Après la prise de pouvoir du parti national-socialiste en 1933, les Églises aussi sont menacées de  “mise au pas”. Dans l’Église protestante, très éparpillée en divers courants, le mouvement des  “Chrétiens allemands” s’est déjà formé dès 1930. Il s’agit d’une association de membres d’Église qui adhèrent à l’idéologie national-socialiste. Avec l’aide de Hitler, ils ont gagné dès juillet 1933 les élections ecclésiales et ont occupé très rapidement des postes clés de l’Église. Seuls les évêques des Églises régionales de Bavière, du Wurtemberg et de Hanovre n’appartiennent pas aux  “Chrétiens allemands” . Depuis la prise de pouvoir en janvier 1933, et avec plus de détermination encore à partir de la victoire des  “Chrétiens allemands” lors des élections ecclésiastiques du 23 juin, l’exigence d’introduire le  “paragraphe aryen” dans la constitution de l’Église divise les esprits. Ce texte exclut du ministère pastoral toute personne ayant de près ou de loin des origines juives. En réaction se constitue la  “Ligue de crise des pasteurs” en septembre 1933. 

Mais les exigences des  “Chrétiens allemands” se faisant toujours plus pressantes (on exige par exemple jusqu’au rejet de l’Ancien Testament considéré comme  “trop juif” ), des divisions surviennent au sein même des  “Chrétiens allemands” et de nombreux fidèles quittent le mouvement en novembre 1933. Face à cette  “Église du Reich” , Église officielle soumise aux autorités national-socialistes, se constitue un mouvement de résistance qui donnera naissance à l’Église confessante. Celle-ci se comprendra comme la  “véritable Église protestante” en Allemagne et se fonde sur un  “droit ecclésial de crise” (Kirchliches Notrecht). Elle refuse la politique de la  “mise au pas” du régime nazi, ainsi que  “la falsification de la doctrine chrétienne par l’idéologie raciste du national-socialisme”. C’est parce que les membres de l’Église confessante refusent leur obéissance à l’Église du Reich et à son évêque Ludwig Müller, que la “mise au pas” complète des Églises protestantes va échouer.